25/08/2012
Les matinaux
A qui se lève tôt et cherche dans la rougeur de l'aurore la trace qui le mènera jusqu'au soir, puis à un autre jour et une autre aurore, on rappelera ces quelques mots de René Char, extraits des Matinaux, souvent cités comme maxime de vie mais jamais souillés par le temps :
Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront.
08:37 Publié dans René Char | Lien permanent | Commentaires (0)
15/08/2012
Ce que l'on doit aux histoires
Nous qui laissons nos corps et nos envies dériver à l'envie dans les mots de celles et ceux qui en font leur vie, nous aurons à coeur d'apprendre par coeur ce qu'Erri de Luca nous dit de son histoire de raconteur d'histoires :
J'ai encore le temps de voyager,
le bagage léger frapper aux portes
sans posséder de clés.
Je dois ça aux histoires, de me suffire,
moi aussi de leur suffire.
Avec crayon et cahier je peux écrire même quand gèle
l'encre dans mon stylo.
C'est la part qui me fut assignée,
héritage qu'on ne peut recevoir et laisser.
Je suis fait de ça, de pages feuilletées
et puis reposées.
23:19 Publié dans Erri de Luca | Lien permanent | Commentaires (0)
08/08/2012
Géographie du désir poétique
Juste avant l'été est paru en France un recueil de poèmes de Erri de Luca, Aller simple, son second traduit ici. Double bonheur car un nouveau livre de Erri de Luca est en soi toujours une bonne nouvelle, qu'il s'agisse en plus de poésie ajoute un sourire au sourire... En son coeur, on y trouve ce texte simple et beau, la profession de foi de Erri de Luca, sa géographie du désir poétique.
Quand je lis des livres en vers, des livres de poète, chacune de leurs pages ressemblent à une route. Pour moi, un livre de poèmes est une ville. Sur les vers de Brassens et de Rilke, de Dylan et de Brodsky, je me promène, je cours ou bien je m'arrête : je voudrais habiter là.
Je divise en quartiers ces feuilles ajoutées à Aller simple. Elles sont le pays où j'ai essayé d'habiter. Je n'y ai pas vécu seul, si une personne de passage peut dire : moi aussi je me penchais d'un balcon de l'étage supérieur pour regarder dans la rue.
22:30 Publié dans Erri de Luca | Lien permanent | Commentaires (0)