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07/02/2011

Poème, blessure

L'idée que se font les poètes de leur rapport à la matière poétique est toujours singulièrement rassurante sur le rapport qu'on entretiendra en général avec tout ce qui peut sembler essentiel : grosso modo, rien n'est évident et c'est après en avoir bavé (un peu, plutôt, pas mal) que l'on arrive à bon port. Ici c'est Franck Venaille qui nous parle :

D’ici là

La blessure se sera cicatrisée

 

La souffrance diluée dans l’air

 

D’ici là nous aurons pris sacs et besaces

Débordant de poèmes à la traîne, blessés

 

D’ici là

Je dirai : « je suis en équilibre 

Entre la beauté des choses

Et son autre face monochrome »

 

Comment l’appelait-on, déjà ?

ce grand écart sentimental

entre vivre et écrire ?

30/10/2010

Ne pas faire d'affront au réel

Encore une fois chez Franck Venaille : ces mots derrière lesquels la bannière de Vox Poetik se rangera humblement. Ne pas faire d'affront au réel... on s'en souviendra, et pas seulement lorsqu'il s'agira de traiter l'humeur du moment par un texte... s'en souvenir à tout instant du jour... se souvenir d'où l'on vient...

 

J’ai de l’amertume plein la bouche

Je suis allé chercher la poésie loin

Très loin ! Quel sens donner au mot

« Poétiques » ? Aucun. Il s’agit simple-

Ment de ne pas faire d’affront au réel.

02/10/2010

Venaille encore

Une semaine a passé en compagnie de Franck Venaille. Parfois un recueil happe. On le lit comme un récit, comme un journal. On s'y abreuve de nouvelles sur nos contemporains par la grâce de la langue d'un seul. Le recueil a pour titre ça. On y reviendra, souvent.

Quel que soit le pari

Je le tiendrai

 

Quel que soit le risque

Je l’assumerai

 

Les mots – les mots – les mots –

Viendront alléger ma peine

 

Je suis là

Confiant dans le poème à venir

 

Tandis que le soleil blanc

S’étale disparaît revient

 

Faisant de moi l’orphelin d’écriture

26/09/2010

Le miroir

Au matin d'une nuit fracturée, un poète pas vraiment inconnu, mais pour la première fois réellement lu, tend un miroir troublant. On note avec soin ce qu'il dit de lui et on cherchera plus tard à quel point on s'y retrouve. L'essentiel est aussi qu'un nouveau compagnon s'annonce: Franck Venaille. On lui ouvre les bras, on lui tend le coeur...

 

JE SUIS CELUI-CI, mal à l’aise de vie, je suis d’ici, du lieu où je dors

D’où j’accepte mes faiblesses d’homme mes à-peu-près d’âmes aussi

Voilà ce qui me motive, me donne la force d’aller plus loin, là-bas, où ?

Je ne le sais mais il y aura des hommes et des femmes de mon bord.

 

extrait de Ca