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25/03/2012

Ciao Tabucchi...

Cette journée baignée de soleil ne pouvait donc être parfaite... Une mauvaise ombre s'est faufilée dans les rues... Antonio Tabucchi est parti, il n'existe désormais plus que dans cette rangée de petits volumes serrés sur l'étagère de la bibliothèque...  Les hommages et les commentaires sur son oeuvre ne manqueront certainement pas; ici, simplement il faut savoir qu'il est celui qui a présenté Fernando Pessoa à l'auteur de ces lignes, qui l'en remercie une dernière fois, profondément, et avec émotion...

Je descends et je me mets à marcher, les mains dans les poches, mon coeur bat, je ne sais pas pourquoi, peut-être est-ce l'effet d'une musique boîteuse qui sort de ce café, sans doute d'un vieux gramophone, c'est toujours une valse en fa ou un fado à l'accordéon, je pense : je suis ici et personne ne me connaît, je suis un visage anonyme parmi cette multitude de visages anonymes, je suis ici comme je pourrais être ailleurs, c'est la même chose, et cela me donne une grande peine et le sens d'une liberté belle et superflue, comme un amour refusé.

Extrait d'Anywhere out of the world dans le recueil Petits malentendus sans importance