Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31/03/2012

Coquille d'escargot et labyrinthe

Dévoiler l'invisible, fouiller les interstices, tamiser le sombre, rapporter le sourd récit des insomnies, inscrire les sensations dans la mémoire, c'est là le dernier pouvoir du poète, son illusion secrète et vitale. Nous rendre intelligible à nous-mêmes.

Parfois la gloire le rattrape, le fait Nobel et le rend universel, comme Tomas Tranströmer. On le découvre, on entend sa voix, on aime ce qu'elle dit, une nouvelle pièce du puzzle est trouvée...

Il arrive, mais rarement

que l'un de nous voie vraiment l'autre :

quelqu'un apparaît un instant

comme sur une photographie, mais plus distinctement,

avec à l'arrière-plan,

quelque chose de plus grand que son ombre.

Il se tient debout devant une montagne.

C'est davantage une coquille d'escargot qu'une montagne.

C'est davantage une maison qu'une coquille d'escargot.

Ce n'est pas une maison mais cela a beaucoup de chambres.

C'est indistinct, mais subjuguant.

Il naît dans cette coquille, et elle naît en lui.

C'est sa vie, c'est son labyrinthe.