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24/05/2010

Vie imaginaire

Au sortir d'un rêve dont les images et sensations imprègnent fortement le tissu du réel, on pensera à Perros qui dans Une vie ordinaire parlait avec justesse de ces vies imaginaires dont on ne cessera jamais de s'étonner...

J'ai force suffisante en moi

pour me lever chaque matin

Le dur est de s'acclimater

à nouveau après cette halte

en luminosité lunaire

où le rêve tisse une toile

que l'on déchire dans la rue

Pas à pas ramendons filet

de notre vie imaginaire.

 

17:04 Publié dans Georges Perros | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : perros

04/04/2010

Ce que les hommes disent, parfois...

On en dit des choses sur les hommes et leurs sentiments, sur ce qu'ils ne savent pas dire de leurs sentiments, justement... Mais voilà ce qu'un homme peut dire lorsqu'il est poète et qu'il ouvre son coeur à un autre poète... Après de longues années de correspondances, sans jamais se voir, uniquement dans l'espace de leurs mots, Georges Perros écrit à Bernard Noël :

Pas de distance entre vous et moi, vous êtes là, tous les jours, dans cet espace de tendresse, sémaphore, bouée. De l'inoubliable entre nous. Au-delà, sans doute, des mots, ces martyrisés. Qui nous en auront fait voir...

11:22 Publié dans Georges Perros | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : perros, noël

23/03/2010

Chercher le sens... ou pas

La lecture de certains poètes - peu importe les noms, chacun en trouvera bien un exemple - soulève parfois une lancinante et pesante question : mais qu'a-t-il donc voulu dire ? Ce à quoi ce cher Perros répond avec acuité :

Demander le sens d'un vers, c'est vouloir en savoir plus long que le poète lui-même. Le sens d'un vers c'est et ce ne peut-être que le vers lui- même. Le poète s'embarasse, manque "d'esprit" si jamais il croit pouvoir signifier autrement que par la poésie. Et donne des regrets. Comme navre la possession, par une sotte d'un diamant.

23:24 Publié dans Georges Perros | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : perros

22/03/2010

Une correspondance

Nous sommes en 1960. Bernard Noël écrit pour la première fois à Georges Perros après avoir lu Papiers Collés 1. C'est le début d'une correspondance rare et magnifique, toujours disponible aux précieuses éditions Unes, qui rend encore plus estimable les oeuvres de chacun de ces hommes de lettres.

Il y a une certaine étendue de moi qui s'est trouvée plus vaste après vous avoir lu.

22:16 Publié dans Bernard Noël | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : noël, perros

07/03/2010

Week-end avec enfants

Une nouvelle perle des Papiers collés de Georges Perros. Sans commentaire...

Pour peu qu'on soit un rien distrait, la journée passe comme une lettre à la poste. Et nous nous retrouvons dans la position horizontale sans avoir eu le temps de dire ouf. Il suffirait de se voir passer ainsi du jour à la nuit, dans un mouvement de bascule accéléré, pour comprendre un peu plus nettement ce qui rend notre condition incompréhensible.

16/02/2010

L'ami blessé

Souvent les poètes qui visitent ces pages y déposent des lignes douloureuses. Nulle complaisance, c'est juste que leurs mots furent parfois des refuges en des temps délicats. Georges Perros exprime fort bien ce lien qui nous unit à ces amis blessés :

On est si étrangement fait que dans nos moments de détresse on préfère les oeuvres moroses aux oeuvres heureuses. L'ami, c'est celui qui a souffert aussi terriblement, et l'a dit. Mais celui qui s'est efforcé de réjouir, on ne saurait penser qu'il a dû passer par ce malheur.

18:21 Publié dans Georges Perros | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : perros

28/01/2010

Vivre davantage

Homme de théâtre, poète, diariste, Perros fut avant tout un lecteur, un immense lecteur. De ceux dont les libraires d'aujourd'hui déplorent la disparition lente et inexorable. Dans Papiers collés 3 Perros donne la plus belle des justifications à cet acte de plus en plus singulier qu'est la lecture.

Je ne dirai jamais de mal de la littérature. Aimer lire est une passion, un espoir de vivre davantage, autrement, mais davantage que prévu.

23:27 Publié dans Georges Perros | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : perros

03/12/2009

Cadeau

Bientôt Noël. Entrez dans une librairie. Pas n'importe laquelle. Pas une grande surface culturelle en tout cas. Une librairie avec des libraires dedans qui ne portent pas de gilet uniforme. Une librairie avec un nom qui sonne comme une profession de foi. Il y en a plein, cherchez bien. Entrez et demandez les Papiers collés de Georges Perros. Les trois tomes, c'est Noël. Papier cadeau. Choisissez parmi vos proches le plus bourru, celui qui cache un coeur d'or. Ce cadeau est pour lui.

Je ne témoigne pas pour l'homme d'aujourd'hui

ni pour celui d'hier ou de demain

je vis dans la stupéfaction d'en être

un, sans pouvoir me connaître.

22:43 Publié dans Georges Perros | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : perros

30/10/2009

Ecrire

Ecrire. Comme une hygiène quotidienne. Sans penser à rien d’autre qu’à la chaîne de mots que l’on se doit d’apposer sur n’importe quel support. Inspirer longuement, puis écrire. Cela vous semble fragile et insensé, mais vous ne sauriez y renoncer. Pourquoi ? Libération posa jadis la question à un certain nombre d’écrivains et Beckett eut cette fameuse réponse : « Bon qu’à ça. » Merci Sam, toujours le mot juste… difficile de passer après toi mais d’autres ont apporté des réponses moins radicales mais tout autant utiles pour comprendre la raison de l’une des plus singulières activités de l’espèce humaine.

Ecrire pour Georges Perros :

L’écriture a cette vertu de nous faire exister quand nous n’existons plus pour personne.

21:06 Publié dans Georges Perros | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : perros

27/10/2009

Perros, un proche.

Certains mots sont des fulgurances qui traversent le temps. Dès leur lecture ils explosent en nous et les fragments qu'ils déposent nous deviennent aussi intimes que notre peau ou nos pensées. Leurs auteurs sont alors élus au rang de proche parmi les proches. Ainsi Georges Perros et ses Papiers Collés.

Il n'y a que l'eau, les femmes et la mort qui nous prennent dans notre nudité. Nous changent.

21:33 Publié dans Georges Perros | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : perros