09/01/2018
Les voeux du hasard
Surtout pas de résolution, s'affirmer et changer, poursuivre le chemin, franchir les ravins, vivre avec le vertige de vivre.
Surtout pas suppliques, s'ouvrir aux voix, les vivantes en rires et murmures, les défuntes qui nous parlent de la nuit et de la lumière.
Et chaque matin laisser l'une d'entre elles nous rendre force et paix.
Pour saluer 2018, ouvert au hasard, Claude Esteban, Morceaux de ciel, presque rien, page 127.
Belle vie à vous.
Ce sera
au petit matin, quand les oiseaux
commencent, il y aura
du vent, à peine ce qu'il faut de vent
pour que les feuilles bougent
très doucement
une femme dira, sens-tu
comme les jours fraîchissent, réchauffe-moi
et je reconnaîtrai
la voix et le sourire de cette femme et
ce sera comme si le matin s'attardait
dans une chambre
et qu'il n'y ait plus, tout un instant,
ni d'ombre, ni de malheur.
09:20 Publié dans Claude Esteban | Lien permanent | Commentaires (2)