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09/04/2014

Au Café de l'Eternité

Délicat d'être poète, portugais et de faire fi de l'ombre tutélaire de Pessoa. Alors autant lui écrire, et tenter de nouer avec lui un improbable dialogue. Ce que fait avec justesse Nuno Judice depuis longtemps, et très explicitement dans un texte intitulé Pessoa, comme il se doit, et qui exprime, peut-être, une merveilleuse parabole du travail poétique.

Là où tu es, sans être jamais revenu de nulle part, sans volonté de partir là où tu n'arriveras jamais, parce que là c'est déjà hier, je te rencontre. Tu me demandes de m'asseoir : et tous deux, à la table d'un des cafés de l'Eternité, nous écrivons des lettres que jamais personne ne recevra.

 

05/02/2010

Un poète portugais dans un café

Nombre d'actes poétiques ont commencé comme ça : une table de café, le regard d'une jolie fille, un carnet et des mots comme seules paroles. Merci à Nuno Judice de le rappeler.

Dans un coin du café, ce que tu recherches, c'est que le

poème

te dise qui tu es, pourquoi tu te caches, quel est le nom

de la fille qui t'a regardé fixement.

Et tu n'as pas de réponse. La réponse

était sur les lèvres de cette fille que

ton silence n'a pas su interroger ;

et dans le vent qui balayait l'esplanade,

emportant feuilles et papiers.

21:12 Publié dans Nuno Judice | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : judice