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14/10/2013

Adieu à Maqroll le Gabier

Les livres ressortent des cartons, rejoignent les étagères et fondent une nouvelle chaîne de voix. L'une manque à l'appel du vivant et résonnera désormais dans les seules pages jaunies et endormies des Eléments du désastre : Alvaro Mutis n'est plus, Maqroll le Gabier, son double poétique, vogue dans les limbes...

Une colonne de fumée me suit, arbre épais aux ardentes racines.

Vivent en moi des villes solitaires dans lesquelles les crapauds meurent de soif. Je m'initie à des mystères simples faits de mots transparents.

11/04/2010

Peindre le vent

Dans l'univers poétique d'Alvaro Mutis, il est un jour où Maqroll le Gabier rencontre Alejandro Obregon le peintre. Un jour de soleil et de vent comme aujourd'hui peut-être, un jour où les ombres s'étirent sous l'horizon, un jour où l'on pourrait penser ce que dit le peintre Obregon :

... je veux peindre le vent qui entre par une fenêtre et sort par une autre, comme ça, et rien de plus. Le vent qui ne laisse pas de traces, le vent si pareil à nous, à notre vie, à cette chose qui n'a pas de nom et qui file entre nos mains sans que nous sachions comment.

18:53 Publié dans Alvaro Mutis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mutis

12/03/2010

Un bel morir

Jours de vent mauvais, jours de camarde. Un souffle de nuit passe sur l'azur et on se rappelle quelques lignes d'Alvaro Mutis :

Il se dit que la vraie tragédie de la vieillesse était qu'au fond de nous-mêmes gît un éternel petit garçon qui ne voit pas le temps passer.

20:29 Publié dans Alvaro Mutis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mutis

01/12/2009

Les jours du poème

Les jours tranchés par le couteau pâle des heures, les jours minces comme le filet d'eau qui suinte des mines, les jours du poème... Il ne sert de rien que le dise le poète... le poème est fait depuis toujours. Vent solitaire. Serre desséchée et brisée d'un oiseau puissant et calme, vieux par son âge et courageux par son agonie.

Alvaro Mutis accomplit le tour de force d'être l'auteur d'une oeuvre de poète et de romancier d'égale qualité. Suprême élégance : il fit naître dans ses poèmes le personnage, Maqroll le Gabier, qui lui assura sa bonne fortune romanesque. Chapeau bas !

16:45 Publié dans Alvaro Mutis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mutis