13/02/2012
Montagne
L'hiver nous a fendu la peau mais on le sent prêt, bientôt, à rendre les armes. Viendra sous peu le temps des sentiers. Mais avant, bien avant, il y a le songe du parcours, l'oeil et le doigt cheminant de concert sur les tracés d'une carte, la mémoire revisitant l'alphabet des roches. Le besoin de montagne, nul n'en a mieux parlé que Jacques Dupin dans Gravir.
Te gravir et, t'ayant gravie - quand la lumière ne prend plus appui sur les mots, et croule et dévale, - te gravir encore. Autre cime, autre gisement.
Depuis que ma peur est adulte, la montagne a besoin de moi. De mes abîmes, de mes liens, de mon pas.
20:53 Publié dans Jacques Dupin | Lien permanent | Commentaires (0)
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