24/07/2011
A bientôt
Vox Poetik prend ses quartiers d'été et part avec cette phrase de Georges Perros comme viatique :
La vie, c'est par moments.
Partons donc, il est temps de recueillir nombre de ces moments.
A bientôt.
22:21 Publié dans Georges Perros | Lien permanent | Commentaires (0)
14/07/2011
Le 14 juillet, fêtons Calet
Oh bien sûr, c'est une fête un peu triste puisque c'est le 14 juillet 1956 que le coeur d'Henri Calet eut la bien mauvaise idée de s'arrêter... Pour se redonner le sourire on conseillera la lecture de n'importe quel recueil d'articles dont il fut l'auteur, plusieurs sont disponibles désormais, il y a le choix. Poussières de la route est l'un d'eux, on y trouve une pépite, Une plage du tonnerre dont voici le début... Nous sommes à Paris en 1955 et ces quelques pages de bonheur nous font éternellement regretter que cet homme ne vécut pas centenaire.
Le temps est venu de songer aux vacances. C'est une aventure. Il convient de s'y préparer progressivement, par la pensée autant que par la pratique. Les changements d'air trop brusques sont souvent dangereux. L'homme de Paris ne peut être, du jour au lendemain, repiqué en pleine terre, comme un simple poireau. L'autre jour, j'ai pris la décision de faire les premiers pas vers la nature. Pas trop loin pour commencer : je me suis rendu à Levallois-Perret.
21:35 Publié dans Henri Calet | Lien permanent | Commentaires (0)
12/07/2011
L'insupportable
Il arrive que le poème nous mène à lire l'insupportable, mais l'on poursuit la lecture. Le don du poète, son talent autant que son offrande, est de nous apprendre à supporter ce qui nous broie. Plus qu'aucun autre, parfois, Claude Esteban fut dans cette voie...
A la même heure du soir un mot
s'efface, un
autre et c'est chaque soir comme un peu
de moi qui meurt
car il suffit
qu'une chose n'ait plus de nom
pour que toute la phrase du monde
se défasse
et la mémoire ne peut
rien et c'est chaque soir comme si
ce peu de moi bougeait chaque fois
moins, bougeait encore.
00:37 Publié dans Claude Esteban | Lien permanent | Commentaires (0)
03/07/2011
Quelques notions de politique
La lecture, au hasard, de deux pages des Tranches de savoir de Henri Michaux offre parfois quelques échos aux tonalités politiques des temps que nous vivons. Qu'on les trouve justes ou pas, elles n'en sont pas moins savoureuses et font de Michaux un grand poète moraliste qu'on ne soupçonne pas toujours.
Qui chante en groupe mettra, quand on le lui demandera, son frère en prison.
***
Celui-là, avec sa vertu, il branle ses vices.
***
Tout va bien, dit le bourreau. La situation du malheur est prospère.
***
Même si c'est vrai, c'est faux.
17:24 Publié dans Henri Michaux | Lien permanent | Commentaires (0)