11/11/2010
Mouvements
En 1951, Henri Michaux publie Mouvements, fascinant ballet de signes à l'encre noire, bouleversant portrait d'une humanité meurtrie. Quelques pages écrites au milieu du recueil tiennent lieu de commentaire. Une explication autant qu'une confession, d'une acide modernité, conclue par ces lignes :
Signes pour retrouver le don des langues
la sienne au moins, que, sinon soi, qui la parlera ?
Ecriture directe enfin pour le dévidement des formes
pour le soulagement, le désencombrement des images
dont la place publique-cerveau est en ce temps particulièrement engorgée
Faute d'aura, au moins éparpillons nos effluves.
23:54 Publié dans Henri Michaux | Lien permanent | Commentaires (0)
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