13/11/2010
Poétique des zincs, des trains et de la marge
Et revoilà l'ami Perros, l'irremplaçable Perros. Le seul capable de dire l'essentiel en dix lignes sur les bistrots, les gares et son propre rapport à l'écriture ! Et de lier le tout en une prose d'une absolue fluidité. A ce niveau ce n'est plus du grand art mais de la simple et pure magie.
J'aime le zinc d'un bistrot, c'est une manière d'approcher les hommes à distance, de les entendre, de les voir, sans risquer d'être pris pour autre chose qu'une forme d'homme en transit. C'est un peu comme dans les gares. J'aime être entre deux trains. Je respire alors la vie à pleine tête, à plein corps, parce que je sais que voilà du fugitif, du "qui va finir". Je suis un homme d'entre-deux, jamais en place, et si j'écris, c'est dans la marge. Le texte est ailleurs.
21:57 Publié dans Georges Perros | Lien permanent | Commentaires (0)
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