03/12/2009
Cadeau
Bientôt Noël. Entrez dans une librairie. Pas n'importe laquelle. Pas une grande surface culturelle en tout cas. Une librairie avec des libraires dedans qui ne portent pas de gilet uniforme. Une librairie avec un nom qui sonne comme une profession de foi. Il y en a plein, cherchez bien. Entrez et demandez les Papiers collés de Georges Perros. Les trois tomes, c'est Noël. Papier cadeau. Choisissez parmi vos proches le plus bourru, celui qui cache un coeur d'or. Ce cadeau est pour lui.
Je ne témoigne pas pour l'homme d'aujourd'hui
ni pour celui d'hier ou de demain
je vis dans la stupéfaction d'en être
un, sans pouvoir me connaître.
22:43 Publié dans Georges Perros | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : perros
30/10/2009
Ecrire
Ecrire. Comme une hygiène quotidienne. Sans penser à rien d’autre qu’à la chaîne de mots que l’on se doit d’apposer sur n’importe quel support. Inspirer longuement, puis écrire. Cela vous semble fragile et insensé, mais vous ne sauriez y renoncer. Pourquoi ? Libération posa jadis la question à un certain nombre d’écrivains et Beckett eut cette fameuse réponse : « Bon qu’à ça. » Merci Sam, toujours le mot juste… difficile de passer après toi mais d’autres ont apporté des réponses moins radicales mais tout autant utiles pour comprendre la raison de l’une des plus singulières activités de l’espèce humaine.
Ecrire pour Georges Perros :
L’écriture a cette vertu de nous faire exister quand nous n’existons plus pour personne.
21:06 Publié dans Georges Perros | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : perros
27/10/2009
Perros, un proche.
Certains mots sont des fulgurances qui traversent le temps. Dès leur lecture ils explosent en nous et les fragments qu'ils déposent nous deviennent aussi intimes que notre peau ou nos pensées. Leurs auteurs sont alors élus au rang de proche parmi les proches. Ainsi Georges Perros et ses Papiers Collés.
Il n'y a que l'eau, les femmes et la mort qui nous prennent dans notre nudité. Nous changent.
21:33 Publié dans Georges Perros | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : perros
20/10/2009
Quarante ans
Il est bien difficile et délicat d’extraire quelques lignes d’Une vie ordinaire de Georges Perros. Le flux est chez lui extrême équilibre, le souffle est infime entre chaque mot. Est-il raisonnable d’y glisser un coin pour en soulever quelques uns afin de les isoler sur cette page ? Peut-être pas mais on le fait quand même ! Juste pour l’immense élégance de cette langue.
Croyez moi ou non quarante ans
c’est l’âge le plus difficile et le plus reposant On sait
qu’on ne saura jamais la chose
qui nous travaille en grand secret
elle est tellement indicible
que parler devient jeu de cartes
on gagne on perd on ne sait plus
que jouer avec ce que donne
l’invisible distributeur
mais on en connait tous les tours
nous n’avons plus peur que de rien
01:10 Publié dans Georges Perros | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : perros