20/10/2009
Quarante ans
Il est bien difficile et délicat d’extraire quelques lignes d’Une vie ordinaire de Georges Perros. Le flux est chez lui extrême équilibre, le souffle est infime entre chaque mot. Est-il raisonnable d’y glisser un coin pour en soulever quelques uns afin de les isoler sur cette page ? Peut-être pas mais on le fait quand même ! Juste pour l’immense élégance de cette langue.
Croyez moi ou non quarante ans
c’est l’âge le plus difficile et le plus reposant On sait
qu’on ne saura jamais la chose
qui nous travaille en grand secret
elle est tellement indicible
que parler devient jeu de cartes
on gagne on perd on ne sait plus
que jouer avec ce que donne
l’invisible distributeur
mais on en connait tous les tours
nous n’avons plus peur que de rien
01:10 Publié dans Georges Perros | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : perros
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