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08/06/2017

La voie poétique

Une nuit, un grand vent s'engouffre par toutes les portes de votre corps, même les plus secrètes... Vous pensez que ce corps ainsi ouvert à tous les vents ne peut pas être votre corps d'origine... Ainsi un corps fantôme, ou à tout le moins, extraordinaire, domine votre corps, le soulève et l'étend comme linges sur la corde... Puis vous songez : peut-être le connaissez vous, finalement, ce corps...né du mot, né de fougères et de mer, de vent et de brume, de criques et de sentes, corps d'avant la lumière...

Vous lui confieriez bien votre vie, tout comme Henri Michaux confia la sienne à un poème...

Tu t'en vas sans moi, ma vie.

Tu roules,

Et moi j'attends encore de faire un pas.

Tu portes ailleurs la bataille.

Tu me désertes ainsi.

Je ne t'ai jamais suivie.

 

Je ne vois pas clair dans tes offres.

Le petit peu que je veux, jamais tu ne l'apportes.

A cause de ce manque j'aspire à tant.

A tant de choses, à presque l'infini...

A cause de ce peu qui manque, que jamais tu n'apportes.

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