09/08/2013
Montagnes
L'intimité qui se noue avec la voix d'un poète passe aussi par le partage d'une terre commune. Qui va sur les sentiers des montagnes ne saurait être insensible à ces fragments de Philippe Jaccottet, et au retour dans la plaine, c'est encore un peu de l'air des cimes qui passe dans le regard et sur nos corps.
La parfaite douceur est figurée au loin
à la limite entre les montagnes et l'air :
distance, longue étincelle
qui déchire, qui affine
***
Dans l'étendue
plus rien que des montagnes miroitantes
Plus rien que d'ardents regards
qui se croisent
Merles et ramiers
***
Et des nuages très haut dans l'air bleu
qui sont des boucles de glace
la buée de la voix
que l'on écoute à jamais tue
11:10 Publié dans Philippe Jaccottet | Lien permanent | Commentaires (0)
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