07/02/2011
Poème, blessure
L'idée que se font les poètes de leur rapport à la matière poétique est toujours singulièrement rassurante sur le rapport qu'on entretiendra en général avec tout ce qui peut sembler essentiel : grosso modo, rien n'est évident et c'est après en avoir bavé (un peu, plutôt, pas mal) que l'on arrive à bon port. Ici c'est Franck Venaille qui nous parle :
D’ici là
La blessure se sera cicatrisée
La souffrance diluée dans l’air
D’ici là nous aurons pris sacs et besaces
Débordant de poèmes à la traîne, blessés
D’ici là
Je dirai : « je suis en équilibre
Entre la beauté des choses
Et son autre face monochrome »
Comment l’appelait-on, déjà ?
ce grand écart sentimental
entre vivre et écrire ?
12:28 Publié dans Franck Venaille | Lien permanent | Commentaires (0)
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