18/05/2010
Le pollen d'autrui
Dans le choeur imaginaire de la poésie, telle qu'elle se dessine ici, on ne saurait trouver deux voix plus différentes qu'Eluard et Michaux : la fraternité solaire contre le solitaire, une certaine idée de l'engagement politique contre une défiance absolue envers toute doctrine, un torrent de mots contre le goût de l'aphorisme, le désir du peu... Et pourtant chez l'un et l'autre, une même exigence, une même rigueur : se révéler au miroir du poème et par là-même accepter ce monde, et y vivre.
Je ne vois clair et je ne suis intelligible
que si l'amour m'apporte le pollen d'autrui
Je m'enivre au soleil de la présence humaine
Je m'anime marée de tous ses éléments
Je suis crée je crée c'est le seul équilibre
C'est la seule justice
07:12 Publié dans Paul Eluard | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eluard
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