31/01/2010
Le poème sera notre parole
Il est des poèmes qui défient le commentaire, qui font masse. Inscrits dans un temps qui n'est plus que crépuscule, on les découvre, tétanisé mais réconforté de savoir que quand viendra le moment de l'indicible, ces poèmes seront là pour être notre parole. Claude Esteban dans Sept jours d'hier :
Donnez-moi ce matin, ces heures
encore du petit matin
quand tout commence, donnez-moi, je vous prie
ce mouvement léger des branches,
un souffle, rien de plus,
et que je sois comme quelqu'un
qui se réveille dans le monde et qui ne sait
ni ce qui vient ni ce qui va
mourir, donnez-moi
juste un peu de ciel, ou ce caillou.
21:50 Publié dans Claude Esteban | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : esteban
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