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26/10/2017

Pour faire court...

Chapitre 14 de Sur le jadis de Pascal Quignard. Trois lignes, vingt-quatre mots, cela seul suffit parfois pour entamer une journée sous les auspices de la sérénité.

 

Les poissons sont de l'eau à l'état solide.

Les oiseaux sont du vent à l'état solide.

Les livres sont du silence à l'état solide.

18/10/2017

Sur le jadis (1)

L'odeur du café. Les premiers pas dans l'escalier. Un murmure, ou le silence, sous les draps. Le signal rauque d'un corbeau, ou d'une mouette. Une lueur à l'Est. Le vent, ou la pluie, ou l'infime vibration du soleil sur le toit. Le réel, ici et maintenant, strié d'éclairs inconnus venus d'un ailleurs intime... Eclairs que seule une pensée écrite rend intelligible. Eclairs dont nous n'aurons plus à craindre les craquements dans le silence de l'aube.

Pascal Quignard est ce penseur. Extrait de Sur le jadis, Dernier royaume II.

 

Nous sommes à la merci d'images qui n'ont aucune source visuelle en nous. Nous avons vécu avant de naître. Nous avons rêvé avant de voir. Nous avons entendu avant d'être sujets à l'air. Nous sommes entrés en contact avec le langage avant d'être envahis par le souffle. (...)

Nous sommes les pousses de l'antériorité invisible.

Echos d'images.

Echos d'images nocturnes.

A la fois des fantômes que l'aube chaque jour foudroie et des fantasmes que chaque veille déteste.