08/02/2017
La rose et le nuage
Oubliez le nuage baudelairien, observez le visage de Philippe Jaccottet... Vivant, parcheminé, portant sur sa peau même le récit d'une vie dédiée aux mots. Lui ont répondu, souvent, les fulgurances visuelles de notre monde. Admirable observateur, il s'en est fait le rigoureux traducteur.
Extrait d'Après beaucoup d'années, (où l'on entendra également en murmures la voix de Paul Celan).
Nuages roses, bientôt nuages de suie, comme tout feu. Dernière inflorescence, qui ne pèse ni sur l'horizon ni sur les yeux, dernière douce inflammation, incarnat laissé insaisi; la dernière de ce jour, ou de la vie.
La dernière rose, incueillie.
22:45 Publié dans Philippe Jaccottet | Lien permanent | Commentaires (0)
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