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07/05/2014

Mouvements

On ne tient plus en place. Le corps a soif de mouvements. Le corps sort de sa coque de corps, explose. Mystères.

La vaste forêt demeure trop étroite. Et montagnes, encore trop plates. Alors on part dans le grand vent en pensant à Henri Michaux commentant les figures d'encre de Mouvements.

Course qui rampe

rampement qui vole

unité qui fourmille

bloc qui danse

(...)

Adieu fatigue

adieu bipède économe à la station de culée de pont

le fourreau arraché

on est autrui

n'importe quel autrui

On ne paie plus tribut

une corolle s'ouvre, matrice sans fond

La foulée désormais a la longueur de l'espoir

le saut a la hauteur de la pensée

on a huit pattes s'il faut courir

on a dix bras s'il faut faire front

on est tout enraciné, quand il s'agit de tenir

Jamais battu

toujours revenant

nouveau revenant

tandis qu'apaisé le maître du clavier feint le sommeil

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