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17/04/2014

Croyances en italiques

Une bonne fois pour toutes : ne jamais lire un recueil de poésie comme on lirait un récit. Le recueil : dernier espace de liberté où toutes les portes sont ouvertes, toujours. Y entrer par la dernière ou la première page, peu importe : si poésie il y a, on la trouvera, elle nous trouvera. Ainsi, on pourrait lire encore une fois Cahier de verdure de Philippe Jaccottet en ne s'attachant qu'aux pages en italiques et en retenir ces quelques croyances.

Allez encore vers ces lacs de montagne qui sont comme des prés changés en émeraudes. Peut-être n'y boira-t-on plus, peut-être est-ce pour cela qu'on les voit maintenant. Il y a des émeraudes dans la montagne comme on y croise des bêtes fuyantes. Et le printemps est poussière lumineuse.

 

Des êtres jamais vus, comme assis sous des nuages dont le bord serait argenté par la lune.

 

Montagnes à contre-jour dans le matin d'été : c'est, simplement, de l'eau.

 

Que la poésie peut infléchir, fléchir un instant, le fer du sort. Le reste, à laisser aux loquaces.

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