18/02/2014
Lettres vives
Allez savoir pourquoi un recueil s'impose soudain comme le totem d'une saison... Onzième poésie verticale de Roberto Juarroz est le ciment de cet hiver. Chaque page vient posément calfeutrer les interstices glaçés par le vent; chaque page rend hommage au nom de l'éditeur qui les a publiées en français, Lettres vives; chaque page délivre sa part de lumière au jour naissant et tous les matins deviennent argentins.
Une écriture qui supporte l'intempérie,
qui puisse se lire sous le soleil ou sous la pluie,
sous la nuit ou le cri,
sous le temps dénudé.
Une écriture qui supporte l'infini,
les crevasses qui s'étoilent comme le pollen,
la lecture sans pitié des dieux,
la lecture illettrée du désert.
Une écriture qui résiste
à l'intempérie totale.
Une écriture qui puisse se lire
jusque dans la mort.
09:18 Publié dans Roberto Juarroz | Lien permanent | Commentaires (0)
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