13/11/2013
Lanternes
Il faut bien les accrocher ces lumières, telles celles de Jaccottet dans les pages de La semaison... Les tendre haut, bien haut, visibles, au fronton de nos vies, au revers de nos rêves, ces frêles lumières qui parlent d'un temps qui se meurt...
La difficulté n'est pas d'écrire, mais de vivre de telle manière que l'écrit naisse naturellement. C'est cela qui est presque impossible aujourd'hui; mais je ne puis imaginer d'autre voie. Poésie comme épanouissement, floraison, ou rien. Tout l'art du monde ne saurait dissimuler ce rien.
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Les poèmes - telles de petites lanternes où brûlent encore le reflet d'une autre lumière.
Peut-être ne voit-on le rose du soir sur les murs qu'au plus froid de l'hiver ?
23:14 Publié dans Philippe Jaccottet | Lien permanent | Commentaires (0)
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