25/02/2013
Sans feu ni fin
Et lorsque le "pourquoi" du poème, de l'écrit, n'a plus de sens, il faut alors savoir remuer cette béance et mettre le corps en mouvement. Le confronter à un ailleurs, sans forcément chercher le lointain. L'épurer par l'ouïe, la vue et l'odorat. L'endurcir par le minéral, le soumettre au végétal.
L'enseignement est de Jacques Dupin et c'est un nouvel extrait de Fragmes.
Dehors, marchant, toute une nuit, sans écrire, froissant l'herbe et martelant la terre obscure... entre le hibou dont le hululement se rapproche, et les étoiles qui respirent... pénétrant le couvert, errant parmi les chênes, sifflant le serpent qui dort... une nuit d'empreintes, de feuilles, d'odeurs et de froissements... allant seul, nulle part, sans feu ni fin, dans l'improvisation de la trace et de la fatigue.
18:51 Publié dans Jacques Dupin | Lien permanent | Commentaires (0)
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