03/11/2012
Marche
On pourrait un soir, comme ça, inaugurer une petite anthologie des poètes marcheurs. Ou comment, des jambes à la voix, circule une poétique du mouvement. Kenneth White ouvre la marche avec des extraits d'une Lumière abrupte sur le cap breton.
1
y-a-t-il quelque part
sur cette terre qui s'amoindrit
un homme comme moi
marchant au bord de l'océan
et
2
débris de coquillages bleus
galets polis par les vagues
oyats des dunes
ne disent que l'essentiel -
l'esprit s'arrête
5
vers l'intérieur
l'absence de réalité
l'appauvrissement de l'esprit
sont laids et lassants
la pensée se décompose
le langage pourrit
sous les chiffres et les opinions tapageuses
promus au rang de raison
la terre disparaît
de l'esprit des vivants
les mots n'ont plus de sens
21:06 Publié dans Kenneth White | Lien permanent | Commentaires (0)
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