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22/11/2011

Le chant des morts

Au fronton de la grande maison des poètes élégamment désespérés, Pierre reverdy est en bonne place. En certain jour d'automne, ses vers nous sabrent et nous résument en huit lignes. Toutefois les mots qui suivent ne sauraient être le seul écho d'un spleen un peu vain : extraits du Chant des morts (1944-1948) ils sont surtout l'écho foudroyant d'une guerre qui laissa les poètes vivants comme morts pantelants.

L'arbre est mort en grand appareil

et se désole feuille à feuille

plus loin encore l'eau violente

la colère mal supportée

la faiblesse du caractère

et dans tous les fours de la terre

la lave d'un coeur qui se serre

la pierre moite desséchée

mais je ne peux plus me reprendre

toutes les portes sont fermées

les échos sont éteints

les rêves fracassés

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