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20/08/2010

A jamais sur terre

Au lendemain d'un temps noir, Paul Eluard pense à René Char et lui dédie L'âge de la vie qui s'achève par ces vers pétris d'une fraternité que l'on voudrait clamer haut et fort dans ce pays qui parfois nous fait encore honte :

En dépit des pierres

à figure d'hommes

nous rirons encore

En dépit des coeurs

noués et mortels

nous vivons d'espoir

Rien ne nous réduit

à dormir sans rêves

à supporter l'ombre

Il n'y a sur l'heure

doute ni soupçon

d'une heure semblable

A jamais sur terre

tout remue et chante

change et prend plaisir

 

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