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07/02/2010

A la nuit

Il est des poèmes que l'on n'aime pas lire. On les voudrait effacer. Mais toujours ils ressurgissent. A la nuit qui se refuse au sommeil ils sonnent comme corne de brume. Ils s'invitent et s'imposent. Alors on les relit et l'on sait qu'ils seront nôtres, à jamais.

J'ai des jours

qui ne servent plus, je vous

les donne, ils pourraient

grandir chez les autres, être légers,

soyeux, pleins de soleil,

moi, je les mets dans une boîte

grise sous la terre

et je les vois pourrir, prenez les moi,

faites qu'ils vivent,

qu'ils deviennent des enfanst qui jouent.

Claude Esteban

 

01:21 Publié dans Claude Esteban | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : esteban

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