07/01/2019
Seule la mer - In memoriam Amos Oz
La frontière entre poème et roman semble claire et peu perméable. Mais l'esprit et la finesse d'Amos Oz décidèrent un jour de bousculer cet ordre défini en osant une union improbable : son fruit s'intitule Seule la mer, c'est une oeuvre hybride, indéfinissable, d'une beauté permanente et surprenante. Preuve s'il en est que certains métissages littéraires sont encore à inventer.
Malheureusement Amoz Oz n'est plus. Sur la terre de feu, de désirs et de larmes qu'il habitait d'autres, moins exemplaires, lui survivent... Raison de plus pour le lire ou le relire dès maintenant.
L'envie me prend :
Le soir. La pluie tombe sur les collines nues du désert. La craie, le silex et l'odeur
de poussière mouillée après un été torride. L'envie me prend d'être
ce que j'aurais été si j'avais su ce que tout le monde sait. Etre avant
la connaissance.
Comme les collines. Comme une pierre à la surface de la lune. Posé
là, sans bouger, confiant
en la longévité des livres.
16:52 Publié dans Amos Oz | Lien permanent | Commentaires (0)